LA PORTE DU MAGHREB
19 Janvier 2010 : CEUTA ou SEBTA : La porte du Maghreb !
7h30, lever de corps, bonne nuit, petit déj dans un bar, recherche de Gas-oil bon marché et le passage de notre première frontière en Afrique. Vaste programme...
En restant objectif, 1h30 pour un passage en douane, on a vu pire ! (dixit : des français-marocains qui font la route souvent).
Ce serait plutôt la façon, l'ambiance générale et le climat un peu « nauséabond » qui nous a perturbé... Un douanier suspicieux, interloqué par le chargement de James, qui ne sont que des dons, incompréhensible pour une frontière, où le vocabulaire est plutôt restreint à : corruption, backchich, trafic, misère, contrebande... enfin, bref, nous avons été obligés de vider les trois quart du chargement, simplement pour vérifier trois cartons de nos cahiers et attirer la curiosité de deux ou trois autres douaniers, quelques questions sur les panneaux solaires, ouvrir quelques cartons « suspects » et pour finir à remballer tout en vitesse et lâcher du backchich au « sous-fifre » qui nous donnait un coup de main. Pendant ce temps-là, des centaines d'hommes et femmes s'agglutinent à la frontière, dans le sens inverse, stupéfiant et inquiétant pour nos yeux d'européens, dans l'autre sens par contre, des motards espagnols en moto-cross prêts à affronter le relief des massifs marocains, qui passent en 5 mn, tout comme la cohorte des campings-cars, flambants neufs, de jeunes retraités européens qui se dépêchent de rejoindre la chaleur du Sud-Maroc, excepté ce couple d'anglais (au moins 70 ans) avec leur Iveco bricolé en camping-car avec, qui, nous avons sympathisé. Voilà, un peu, ce que nous avons retenu de cette première expérience !
Ensuite, c'est une côte que James a grimper, une fois de plus, sans grogner des pignons.
Un paysage escarpé, déchiré, par des miradors et un mur de grilles ; une espèce de frontière entre la misère et l'opulence européenne.
La route continue vers Tanger et l'immensité de la construction du port de Tanger Med, une pause déjeuner à Larache sur la corniche baignée par un soleil de printemps (pour nous qui sortons de l'hiver). Et enfin, l'arrivée attendue à Rabat, pause familiale et amicale pour les deux compères, nous permettant de vous raconter le premier quart de notre voyage. Et comme disait, Alain, l'aventure commence après...
A bientôt sur le ouèbe, chers lectrices et lecteurs...